Le Specified Skilled, le nouveau visa de travail au Japon


 
 

Depuis peu de temps, un tout nouveau type de visa de travail vient d’être lancé par le gouvernement japonais.
L’ambition ? Au vu du vieillissement démographique du pays, le Japon souhaite donner l’opportunité à des ressortissants étrangers de travailler plus facilement au Japon.
Les informations concrètes étant encore peu nombreuses à l’heure actuelle, Dokodemo vous propose de faire l’état des lieux sur ce nouveau visa de travail.

 

Jusqu’à maintenant, et sauf exceptions (qui feront l’objet d’un autre article), les services d’immigration imposaient principalement un seul pré-requis pour pouvoir être éligible aux offres d’emplois, et surtout à un visa de travail:

– un niveau d’étude équivalent au minimum à un Bac+3

 

ou

 

– justifier au minimum 10 années d’expériences dans un corps de métier précis

 

L’autre point important plus subjectif était également d’avoir un bon niveau de japonais, souvent situé autour du JLPT2 (JLPT3 pour des domaines plus technique, tels que ceux liés à l’informatique).

 

Obtenir un visa de travail au Japon n’était donc pas forcément simple pour tous, et les profils de demandeurs non diplômés dans le supérieur se retrouvaient le plus souvent bloqués par ces restrictions.

 

Le specified skilled visa (特定技能, とくていぎのう) a donc été mis en place pour simplifier l’accès au travail au Japon, et ce principalement dans 14 grands types d’industries, considérées comme touchés par une pénurie de main d’œuvre.

 

Le visa est accessible sans forcément avoir été diplômé dans des études supérieurs, et ne nécessite pas forcément de justifier d’un niveau de japonais trop élevé.
Le gouvernement japonais espère ainsi attiré jusqu’à 300 000 nouveaux travailleurs dans les cinq prochaines années.

 

A qui s’adresse ce visa ?

 

aux travailleurs de plus de 18 ans
disposant d’un minimum de niveau de japonais (JLPT4)
ayant une expérience de travail dans le type d’industrie concerné par ce programme

 

La première étape, la plus classique, consistera donc à trouver un employeur qui accepte de vous sponsoriser pour ce programme de specified skilled visa.
Ces entreprises doivent impérativement être accréditées par l’immigration japonaise, et donc le ministère de la justice japonais, dans le cadre du « Registered Supporting Organization ».

 

Ce visa concerne toutes les nationalités à l’exception pour le moment de deux pays dont la situation est considérée comme instable, à savoir la Turquie et l’Iran.
Le Japon a toutefois signé des accords bilatéraux avec le Vietnam, le Bangladesh, la Mongolie, le Népal, Myanmar, la Thaïlande, l’Indonésie et le Cambodge. Ces accords tendent à faciliter encore un peu plus l’accès au visa pour ces pays.
Un ressortissant français, suisse, belge, ou même canadien peut parfaitement prétendre participer à ce programme si il réunit bien les conditions requises plus haut.

 

Visa de Type 1 et de Type 2, quelles sont les différences ?

 

La différence entre le Type 1 et le Type 2 dépend à ce jour uniquement du niveau d’expérience et de qualification du demandeur.
Plus un candidat a cumulé des années d’expérience dans le domaine visé, et a occupé des postes à responsabilités, plus il aura de chance d’obtenir un visa de Type 2 (qui propose de meilleurs avantages par rapport au Type 1).
Si ce n’était pas le cas initialement, les visas de Type 2 ne concernent désormais plus que deux industries: la construction navale et le domaine de la construction industrielle.

 

Voici maintenant les caractéristiques propres à chacun de ces deux visas:

 

Type 1:

 

Durée: 4 mois, 6 mois, ou 1 an
Qualification en japonais: requise (via un test de japonais)
Qualification technique: requise (via un test d’aptitude propre à l’activité de l’industrie)
Renouvelable: seulement jusqu’à un total de maximum 5 années
Regroupement familial: impossible

 

Type 2:

 

Durée: 6 mois, 1 an ou 3 ans
Qualification en japonais: non obligatoire
Qualification technique: requise (via un test d’aptitude « supérieur » propre à l’activité de l’industrie)
Renouvelable: indéfiniment
Regroupement familial: possible

 

En conclusion, le visa de Type 2 à deux gros avantages, il est renouvelable indéfiniment, et permet le regroupement familial.
Dommage qu’à l’heure actuelle, il ne concerne seulement que deux industries.

 

Quelles sont les industries concernées par ce programme ?

 
 

 
 
Voici la liste complète des corps de métier qui impliquent le Specified Skilled Worker visa, ainsi que le quota fixé par le gouvernement:

 

1) personnel de santé et d’aide à particulier (60 000 postes)
2) technicien de surface et nettoyage (37 000 postes)
3) outilleur (21 500 postes)
4) machines industrielles (5250 postes)
5) Électricité et électrotechnique dans le milieu industriel (4700 postes)
6) Bâtiment et construction (40 000 postes)
7) Construction navale (13 000 postes)
8) Maintenance et réparation automobile (7000 postes)
9) Aéronautique (2200 postes)
10) Immobilier (22 000 postes)
11) Agriculture (36 500 postes)
12) Pêche et aquaculture (9000 postes)
13) Agroalimentaire (34 000 postes)
14) Alimentaire (53 000 postes)

 

Test de japonais

 

L’accès au visa nécessite de pouvoir justifier d’un niveau de japonais de base, fixé pour le moment à un JLPT4 pour la totalité des corps de métier (hormis pour le personnel de santé, ou un test complémentaire spécifique est soumis au candidat).
Le JLPT4 est souvent considéré comme le niveau basique pour se débrouiller un minimum dans la vie quotidienne, et pouvoir donc exercer son métier dans les types d’industries concernées.

 

Comptez en général une formation recommandée de 6 mois pour atteindre largement ce niveau de langue dans l’une de nos écoles.

 

La Linguage Japanese Language School possède tout spécifiquement un programme vous permettant d’être formé à ce test de japonais, mais aussi une aide dans le cadre de la recherche de travail sur place.

 

Pour toute personne ayant déjà préalablement étudié ou habité au Japon au minimum trois ans, il n’est pas obligatoire de passer de test de japonais.
Dans le cas contraire en revanche, le gouvernement impose le passage d’un test permettant de valider les acquis du candidat, et s’assurer qu’il possède bien le niveau minimal requis.

 

Deux types de tests sont proposés:

 

1) Le classique JLPT

 

ou

 

2) Le JFT-Basic, Japan Foundation Test for Basic, spécialement élaboré pour ce visa, et qui se déroule via un questionnaire numérique sur ordinateur

 

Le test d’aptitude

 

En plus du test de japonais, le candidat devra bien entendu passer par un test d’aptitude spécifique à chacun des corps de métier concernés.
Chaque test dur environ 1h30, et nécessite un minimum de 60 bonnes réponses.

 

Les candidats possédant déjà certains diplômes au Japon sont exemptés du test d’aptitude, mais cela ne concerne que des cas très spécifiques et donc minoritaires.

 

Les principales étapes pour postuler

 

1) L’étape la plus importante, trouver une entreprise ou un employeur qui souhaite vous embaucher

 

2) Passer le test de japonais, ainsi que le test spécifique d’aptitude concerné par votre corps de métier

 

3) Votre entreprise se porte garant pour faire la demande d’un visa de travail auprès de l’immigration japonaise

 

4) La candidature validée par l’immigration, vous pourrez vous rendre auprès de votre ambassade ou consulat pour retirer votre Specified Skilled visa

 

 

Pour résumer, le Specified Skilled Worker Visa est une excellente alternative au visa de travail classique, et représente surtout une belle opportunité de tenter une expérience professionnelle au Japon pour peu que vous soyez diplômé dans l’un des secteurs concernés.
 

Sources: https://www.mofa.go.jp/mofaj/ca/fna/ssw/us/index.html

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